Les Réserves Souterraines Aquifères Sahariennes EPUISABLES

Des réserves menacées par le projet non-rentable et Polluant de l’exploitation du Gaz de Schistes en Algérie.

Elles sont EPUISABLES, lentement renouvelables. Telle est la réalité à ne pas cacher derrière des chiffres gigantesques de réserves devenus contestables avec les progrès scientifiques et techniques nous obligeant à reconsidérer les calculs anciens des années 1950.


Elles sont aussi VULNERABLES, polluables, malgré leur isolement, car les pollutions ayant pénétré ne sortiront pas aisément.
Elles constituent en premier lieu une ressource pour le développement local et durable des régions sahariennes et dont la gouvernance et la politique devraient être sous surveillance scientifique par des organismes indépendants et dans la plus grande transparence.


Il s’agit du SASS (Système Aquifère du Sahara Septentrional) avec ses deux réservoirs : le Complexe Terminal (CT),  et le Continental Intercalaire (CI), tels que les nomment les géoscientifiques, et que souvent on désigne par les eaux albiennes du Sahara. Le CI est constitué des formations du Crétacé Inf. (Barrémien, Aptien et l’Albien) ; alors que le Cénomanien argileux forme le toit sur lequel repose le CT formé par le Crétacé Sup. (Sénonien) et le reste du Tertiaire et Quaternaire notamment : l’Eocène, le Miocène et le Pliocène-Quartenaire.


Depuis sa découverte avec les premiers forages pétroliers des années 1950, un mythe s’est créé dans l’imaginaire algérien, avec d’autres comme celui d’une richesse minière au Hoggar, basé sur ces réserves énormes et donc inépuisables. Les chiffres dans la littérature géoscientifiques, surtout grand public, révèlent des chiffres allant de 30 000 à 66 000 milliards de m3.
Or cette réserve d’eau s’écoule lentement, elle est en bonne part fossile, les aquifères ont commencé à se charger au cours des périodes humides du quaternaire, soit vers -40 000 -10 000 ans. La recharge actuelle est réduite, estimée à quelques milliards de m3/an, face au développement des besoins.


Alors que les prélèvements prennent de plus en plus d’importance, 2-3 milliards de m3, plus ceux transférés vers Tamanrasset (5-33 millions de m3/an), plus ceux inconnus des forages pétroliers, plus le projet de faire alimenter l’Atlas Saharien,…


La pollution et la dégradation des aquifères par les accidents de forages pétroliers comme celui de Haoud Berkaoui (Ouargla), connu, sans parler de ceux qui sont maintenus dans le secret.
Et maintenant pour les gaz de schistes ! Des prélèvements qui peuvent atteindre 20 000 m3 (20 millions de l.) par forage ! En plus de la pollution que la fracturation peut causer.
Aussi, il faut au contraire se mettre dans notre imaginaire que ces aquifères sont EPUISABLES et VULNERABLES !